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Depuis l’arrivée de l’électricité résidentiel au début du siècle dernier, différent type de câblage électrique ont vu le jour. On a regroupé les genres de câblage en cinq catégories. Le risque potentiel n’est pas dû au type de filage en lui-même mais à l’évolution de la demande électrique. S’ils sont installés et entretenus correctement chaque type de câblage peut être sûrs. Mais, s’ils ne sont pas installés, utilisés ou entretenus correctement, chacun représente un risque potentiel.

1880 -1950 : Knob &Tube

Le câblage à bouton et tube (Knob&Tube) a été installé dans pratiquement chaque maison de 1880 à 1950. Il été composé de conducteurs simples longeant les côtés de la charpente en bois. Les conducteurs étaient maintenus et fixé aux solives sur des boutons en céramique et traversé les solives dans des tubes en céramique ce qui leur permettait d’être isolé. Les épissures électriques (joint entre fil) été réalisées à l’air libre, soudées puis recouvertes d’un ruban isolant (sans boite de jonction). La qualité du conducteur de courant était excellente, composé d’un fil de cuivre avec un nombre minimal d’épissure vers les prises et les lumières. Mais, il n’y avait pas de conducteur de terre (continuité des masse). Donc les prises et éclairages des circuits à bouton et tube n’étaient pas mis à la terre.

Risque potentiel : Les problèmes de sécurité identifié du Knob&Tube sont bien souvent dus à des altérations ou des modifications du câblage d'origine.
  • Prise sans terre : Les modèles de prises originales à 2 broches non mises à la terre ont souvent été remplacées par des modèles de prises modernes à 3 broches, donnant une fausse impression de protection à l’appareillage.
  • Mauvaise connexion : Pour répondre aux exigences de la demande électriques résidentiel, les nouveaux circuits sont souvent raccordés au filage existant, probablement par le propriétaire ou par des personnes non qualifiées. Ces circuits supplémentaires peuvent être très dangereux, entraînant des points chauds au niveau des connexions ajoutées.
  • Rupture de l’isolation : Si le fusible ou le disjoncteur installé dans le panneau électrique est surdimensionné, il peut y avoir une défaillance de l’isolation du fil, car une surfusion combinée à une surcharge des circuits augmente considérablement la température des conducteurs au-delà de leurs capacités, entraînant un incendie.

1950-1962 : NMD 1 Câble à deux conducteurs non mis à la terre avec gaine en tissu

C’est le premier type de câble (regroupant le neutre et la phase dans la même gaine).
NMD veut dire non métallique dry, donc câble à gaine non métallique pour utilisation dans les endroits sec.
Il vient remplacer le câblage knob and tube car il est plus facile à installer (plus de porcelaine, plus de soudure). Le câble contient deux conducteurs isolés enveloppé dans du papier et un tissu noir à base de goudron, il ne contient toujours pas de conducteur de continuité des masses (terre).
Les prises n’étaient donc toujours pas mises à la terre et l’isolation du câble était encore de 60 °C.

Risque potentiel :
  • Comme pour les circuits à bouton et tube, les prises originales à 2 broches non mises à la terre ont souvent été remplacées par des prises à 3 broches, donnant une fausse impression de protection à la terre. Pour pallier à ce problème le code nous autorise (fortement recommandé) d’installer à la base de chaque circuit de dérivation un disjoncteur ou une prise DDFT pour protéger l’utilisateur des fuites de courant à la terre.
  • L’isolation du câble était de 60 °C ce qui n’est pas suffisant pour une utilisation électrique actuel. Pour pallier au risque de surchauffe de l’isolation du câble on peut installer à la base de chaque circuit de dérivation un disjoncteur ou une prise AFCI pour protéger l’installation des arcs électrique des surcharges, des microcoupures de l’isolant et des câble fissuré…

1962-1984 : NMD 3 et NMD 6 Câble à deux conducteurs mis à la terre avec gaine en tissu

Le NMD 3 est la continuité du NMD1 mais il vient ajouter le fil de terre à l’intérieur de la gaine du câble.
L’ajout du fil de continuité des masse (terre) dans le câble permet l’introduction des prises à 3 broches.
Comme le NMD 1 l’isolation de la gaine est toujours prévu pour 60°C ce n’est que plus tard avec l’apparition du NMD 6 que la température nominale est passée à 75°C.

Risque potentiel :
  •  De nombreux luminaires halogène ou incandescent génèrent une chaleur considérable à l’intérieur du boitier, en particulier les luminaires encastrés halogène. Un certain nombre d’incendies ont été signalés dans ces appareils en raison de câbles à basse température. Depuis 1984, le code électrique impose que tous les éclairages soient câblés avec un câble d’isolation à 90 °C. Les câbles évalués à 60°C et 75°C ne conviennent pas aux luminaires modernes. L’installation de disjoncteur ou de prise AFCI peuvent protéger le câblage et la maison d’une éventuel surchauffe de l’isolant et d’un incendie.

1984 à nos jours : NMD 7 et NMD90 gaine en PVC

C’est le câble que l’on retrouve aujourd’hui dans nos maisons, anciennement nommé le NMD7 aujourd’hui NMD 90, le 90 étant la température nominale de l’isolant.
Il contient deux conducteurs ou plus avec un fil de continuité des masse (terre) dans une gaine de PVC.

Risque potentiel :
  • Ce type de câble, comme pour les précédentes générations est conçu pour le câblage résidentiel dans les endroits secs uniquement. Il n’est pas conçu pour les emplacements extérieurs soumis à l’intempérie, pas non plus prévu pour être enfoui dans la terre. Pour ces applications il existe le câble NMWU (NON-METALLIC WET UNDERGROUND).

1965-1974 : Câblage de circuit de dérivation en aluminium

Tous les types de câblage vu précédemment utilisent le cuivre comme matériaux conducteur, à cette époque le prix du cuivre étant devenu tellement couteux, le câblage d’aluminium a été utilisé comme une alternative moins couteuse. Il est identifié par l’écriture sur le câble « Aluminium » ou « AL ».
On reconnait le fil d’aluminium par sa couleur argenté.

Risque potentiel :
  • Avec le temps certaines connexions sont devenues lâches, de par les matériaux diffèrent de l’aluminium comme le cuivre, la dilatation ne se faisant pas à la même vitesse une vis peut à la longue se desserrer et créer un échauffement. Il en résulte des conditions très dangereuses, qui conduisent souvent à un incendie. Une étude sur la sécurité électrique rapporte que les maisons câblées en filage d’aluminium sont 56 fois plus susceptibles d’avoir des connexions atteignant des « conditions de risque d’incendie élevé » que les maisons dont le câblage est uniquement en cuivre. Le souci n’est pas le câble, mais les connexions aluminium-cuivre et les appareils (prise, interrupteur, marrette) non compatible.Une fois les connexions sécurisées par un maître électricien, une maison câblée en aluminium peut être aussi sûre qu’une maison câblée en cuivre.

De nos jours il existe différent type de câble NMD90 couramment utilisé dans une maison neuve:

NMD90 14/2 (blanc)

La plupart du câblage dans la maison sera de calibre 14AWG avec deux conducteurs; le vivant (noir) et le neutre (blanc) et la terre. C’est ce qu’on appelle 14-2. Le câble de calibre 14 est protégé par un disjoncteur de 15 ampères. C’est ce qui alimente généralement les lumières et la majorité des prises de courant de la maison.

NMD90 12/2 (jaune)

Il s’agit d’un fil de calibre 12AWG avec deux conducteurs. Il est principalement utilisé pour des appareils spécifiques qui consomment plus d’ampérage et donc d’une prise 20A et d’une protection de 20 ampères. Par exemple, les prises de comptoir de cuisine. L’ampérage plus élevé permet aux appareils plus énergivores de pouvoir fonctionner.

NMD90 14/3 (blanc)

Le même calibre que le 14/2 mais maintenant avec trois conducteurs. En plus du noir (vivant) et du blanc (neutre), il y a aussi un fil rouge (vivant). C’est un deuxième conducteur vivant. Cela peut servir à plusieurs fins. Comme les prises de comptoir de cuisine sectionné ou dans le fonctionnement d’un interrupteur tri-way.

L’autre utilisation du câble 14/3 est d’alimenter deux circuits différents dans un seul câble. Chaque conducteur vivant est connecté à son propre disjoncteur 15A et partage un neutre commun.

NMD90 10/3 (orange)

Il s’agit d’un câble regroupant 3 fils de calibre 10AWG (noir, rouge et blanc) et un fil de terre. Ce câble est généralement utilisé pour le circuit de la sécheuse électrique. Ce qui permet d’alimenter les lumières des boutons de la sécheuse en 120V et l’élément chauffant en 240V protégé par un disjoncteur double pole 30 ampères.

NMD90 8/3 (blanc)

Plus l’appareil a besoin d’ampérage, plus le calibre du fil diminue.

Ici il s’agit d’un câble avec des 3 conducteurs de calibre 8AWG et un fil de terre. Ce câblage est principalement utilisé pour les cuisinières électriques.

120V/240V avec disjoncteur double pôle de 40 ampères.

D'autres Couleurs de câble :

Le câble gainé bleu indique que le câble est protégé par un disjoncteur AFCI (interrupteur de circuit de défaut d’arc). Le fil gainé rouge est utilisé principalement pour alimenter les appareils de chauffage à 240V.

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